Je croîs qu'il y a une profonde parenté entre la dose de démocratie qui existe dans un pays, laquelle résulte de ses agencements institutionnels pluralistes, et la laïcité. La laïcité peut devenir une méthodologie de la démocratisation permanente, un ensemble de modes d'enquête, de réflexion, de critique, d'expérimentation, d'institutionnalisation visant à faire en sorte que partout la démocratie devienne possible. Traduisez cela dans la France d'aujourd'hui : la démocratie dans l'entreprise, ce n'est certainement pas la monarchie. Que signifierait exactement la République dans la vie concrète des entreprises ? Voilà une façon de poser le problème. Est-ce que cela veut dire qu'on aide par priorité les contre-pouvoirs, et notamment le mouvement syndical, à sortir du ghetto salarial, ou de la dérive corporatiste qui risque d'être la sienne ? Quels sont les renforts qui peuvent lui venir de l'extérieur? L'école et ses corps constitués ne sont-ils pas une puissante source de tels renforts ? A partir du moment où on se mettrait à réfléchir sur le potentiel que je viens ainsi d'indiquer, on s'apercevrait que certains vieux problèmes peuvent être abandonnés sans rien renier de ce que la laïcité a gardé de fécond. Etre laïque, en l'an 2000, ce ne sera certainement pas se battre contre l'école des curés : mais se battre contre l'école inféodée à l'Etat, contre l'école du Parti, contre l'école asservie à l'entreprise, contre l'école domestiquée par quiconque, et non point libératrice de chacun : tel sera, assurément, l'enjeu !
Problèmes politiques et sociaux - n°768
La laïcité :Evolutions et enjeux
Bienvenue sur ce blog
Ce blog contient un recueil de textes (1) qui nous ont paru intéressants dans le cadre des réflexions sur la question "Europe et laïcité".
Ce recueil de textes sera enrichi au cours de nos travaux.
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(1) Messages dans le langage du blog
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vendredi 9 janvier 2009
jeudi 4 décembre 2008
Le triomphe de la violence religieuse
PAR ALAIN DUHAMEL
Source: Libération - 4/12/2008
Les attentats de Bombay avec leur cortège de cadavres, de vies brisées, de familles décimées constituent l'apothéose de la violence religieuse en 2008. Elle est cette fois-ci, comme souvent, d'origine islamique et a frappé aveuglément comme toujours, des hindouistes, des musulmans, des chrétiens et des juifs. Si. dans cette région du monde, les intégristes islamiques sont particulièrement concentrés et redoutables -au Pakistan, en Afghanistan, en Inde, en Indonésie- ils sont loin de détenir le monopole de la violence religieuse. En Inde, les hindouistes aussi ont recours aux attentais, aux bombes et aux fusillades. Les chrétiens, infiniment moins nombreux, sont cependant visés et personnes dans cette immense Etat-continent. La violence d'inspiration, de tradition ou de masque religieux submerge l'ex-joyau de l'empire briiannique. comme elle dévaste toute la région.
Malheureusement, ce qui culmine en Asie existe partout dans le monde, sur les cinq continents. Le fracas de la crise financière, le désastre de la crise économique et sociale ont estompé cette malédiction qui triomphe au début de ce troisième millénaire: la religion, les religions sont devenues ou redevenues le ressort, le prétexte, l'inspiration de la plupart des violences et des conflits.
Durant les deux derniers siècles, les impérialismes, l'expansionnisme et les idéologies totalitaires avaient joué le rôle principal. Ils avaient provoqué deux guerres mondiales, la Shoah, les guerres coloniales et d'innombrables conflits locaux. Des dizaines de millions de morts, des centaines de millions de blessés, des dévastations effrayantes, des famines et des ruines en avaient été le résultat direct.
Aujourd'hui, les idéologies totaliraires d'extrême droite ou d'extrême gauche ont perdu tout prestige. Elles ont trop fait leurs preuves. Les empires coloniaux ont disparu les uns après les autres, les grandes guerres d'expansion territoriale aussi. Comme il est plus commode d'habiller et de grimer la violence, ce sont donc les religions qui, de nouveau, comme jadis, jouent le rôle principal.
Au Proche et au Moyen-Orient, elles sont derrière tous les conflits et tous les tenorismes. de plus en plus influentes, de plus en plus cruelles, de plus en plus nécessaires pour offrir de pseudos justifications au terrorisme et aux guerres. Musulmans contre juifs, sunnites contre chiites, islamistes contre "croisés". Israël, la Palestine, l'Irak, l'Iran et, à vrai dire, toute la région sont infestés, dévastés, déstabilisés par la violence aux couleurs religieuses. En Afrique, les conflits ethniques et les appétits économiques se mêlent étroilement aux clivages religieux.
Source: Libération - 4/12/2008
Les attentats de Bombay avec leur cortège de cadavres, de vies brisées, de familles décimées constituent l'apothéose de la violence religieuse en 2008. Elle est cette fois-ci, comme souvent, d'origine islamique et a frappé aveuglément comme toujours, des hindouistes, des musulmans, des chrétiens et des juifs. Si. dans cette région du monde, les intégristes islamiques sont particulièrement concentrés et redoutables -au Pakistan, en Afghanistan, en Inde, en Indonésie- ils sont loin de détenir le monopole de la violence religieuse. En Inde, les hindouistes aussi ont recours aux attentais, aux bombes et aux fusillades. Les chrétiens, infiniment moins nombreux, sont cependant visés et personnes dans cette immense Etat-continent. La violence d'inspiration, de tradition ou de masque religieux submerge l'ex-joyau de l'empire briiannique. comme elle dévaste toute la région.
Malheureusement, ce qui culmine en Asie existe partout dans le monde, sur les cinq continents. Le fracas de la crise financière, le désastre de la crise économique et sociale ont estompé cette malédiction qui triomphe au début de ce troisième millénaire: la religion, les religions sont devenues ou redevenues le ressort, le prétexte, l'inspiration de la plupart des violences et des conflits.
Durant les deux derniers siècles, les impérialismes, l'expansionnisme et les idéologies totalitaires avaient joué le rôle principal. Ils avaient provoqué deux guerres mondiales, la Shoah, les guerres coloniales et d'innombrables conflits locaux. Des dizaines de millions de morts, des centaines de millions de blessés, des dévastations effrayantes, des famines et des ruines en avaient été le résultat direct.
Aujourd'hui, les idéologies totaliraires d'extrême droite ou d'extrême gauche ont perdu tout prestige. Elles ont trop fait leurs preuves. Les empires coloniaux ont disparu les uns après les autres, les grandes guerres d'expansion territoriale aussi. Comme il est plus commode d'habiller et de grimer la violence, ce sont donc les religions qui, de nouveau, comme jadis, jouent le rôle principal.
Au Proche et au Moyen-Orient, elles sont derrière tous les conflits et tous les tenorismes. de plus en plus influentes, de plus en plus cruelles, de plus en plus nécessaires pour offrir de pseudos justifications au terrorisme et aux guerres. Musulmans contre juifs, sunnites contre chiites, islamistes contre "croisés". Israël, la Palestine, l'Irak, l'Iran et, à vrai dire, toute la région sont infestés, dévastés, déstabilisés par la violence aux couleurs religieuses. En Afrique, les conflits ethniques et les appétits économiques se mêlent étroilement aux clivages religieux.
En 2008. la religion n'est pas l'opium du peuple mais sa grenade, sa charge explosive, demain son missile. En apparence, les Amériques ct l'Europe sont moins directement touchées. A y regarder de plus près, mieux vaut ne pas s'aveugler. La folle Irlande cesse à peine de voir catholiques et protestants s'étriper, comme depuis quelques siècles. En ex-Yougoslavie, catholiques, orthodoxes et musulmans se massacraient encore il y a dix ans. Aujourd'hui, le catholicisme orthodoxe renaît en Russie sous sa forme la plus nationaliste et la plus farouche, en opposition aux populations musulmanes des confins de l'ex-cmpire. Dans les Balkans, dans le Caucase, la religion se casque et s'arme. En Europe occidentale, en Amérique, elle est plus pacifique ou du moins peu violente. Encore faut-il ne pas oublier les siècles de guerre de religions ici, et ne pas omettre les racines religieuses des exils forcés qui ont fait l'Amérique. Encore faut-il surtout ne pas négliger la montée du fondamentalisme chez les chrétiens. Elle apparaît paisible quand on la compare aux guerres et au terrorisme religieux sur d'autres continents. Aux Etats-Unis cependant, la droite religieuse progresse à la fois dans l'épiscopat catholique et chez les évangéliques protestants, notamment les charismatiques, a fortiori les born again. Leur idéologie porte sa part de responsabilité dans la rupture qui menace sans cesse islam et Occident. Cette pente-là, ce retour du fondamentalisme chrétien a des prolongements
Cette malédiction triomphe en ce troisième millénaire :
Cette malédiction triomphe en ce troisième millénaire :
les religions sont devenues ou redevenues le ressort, le
prétexte, l'inspiration de la plupart des violences et
des conflits.
en F.urope, par exemple au sein des épiscopats italien et espagnol, la France étant jusqu'ici immunisée grâce à sa laïcité et à son gallicanisme. Reste que si le terrorisme est d'abord islamique, si la violence religieuse maximale n'est pas occidentale, tous les continents sont frappés par la tentation du fondamentalisme, tous sont menacés par la violence religieuse. Les hauts dignitaires des religions monothéistes tentent sincèrement de dialoguer pour extirper la violence religieuse, pour l'exorciser. Mais que pèsent leurs colloques distingués et leurs débals angéliques face à l'identification croissante des religions et de la violence? Au XXI éme siècle, la religion est de nouveau l'accélérateur de violence?
en F.urope, par exemple au sein des épiscopats italien et espagnol, la France étant jusqu'ici immunisée grâce à sa laïcité et à son gallicanisme. Reste que si le terrorisme est d'abord islamique, si la violence religieuse maximale n'est pas occidentale, tous les continents sont frappés par la tentation du fondamentalisme, tous sont menacés par la violence religieuse. Les hauts dignitaires des religions monothéistes tentent sincèrement de dialoguer pour extirper la violence religieuse, pour l'exorciser. Mais que pèsent leurs colloques distingués et leurs débals angéliques face à l'identification croissante des religions et de la violence? Au XXI éme siècle, la religion est de nouveau l'accélérateur de violence?
mercredi 3 décembre 2008
La laïcité positive - Jean Piriou
En septembre 2008, en France, le Président de la République a accueilli le Pape.
Dans leurs discours respectifs, se sont fait écho les notions liées à ce qu'ils appellent l'un et
l'autre la 'laïcité positive'.
Rappelons en effet que le qualificatif accolé à 'laïcité' est une création de Benoît XVI lui-même :
« Un état sainement laïc devra logiquement reconnaître un espace dans sa législation à cette dimension fondamentale de l'esprit humain (le 'sens religieux '). Il s'agit en réalité d'une 'laïcité positive ' qui garantisse à tout citoyen le droit de vivre sa foi religieuse avec une liberté authentique y compris dans le domaine public. » (message du 11 octobre 2005 adressé par le Pape au président du Sénat italien Marcello Fera.)
Le clergé qui, en France, s'était à notre grande satisfaction approprié le concept de laïcité, le redéfinit à présent, sous l'égide papale, en l'opposant aux laïques eux-mêmes. Le consensus laïque français forgé par un siècle de cohabitation, sous la protection des articles de la loi de 1905, cohabitation dans l'espace public des citoyens, clercs et non clercs, croyants et non croyants, ce consensus pourrait ainsi être brisé.
Il s'agit de toute évidence d'une volonté de retour à la confessionnalisation de l'espace public.
Et l'Etat français encourage cette régression, en déclarant vouloir élever la liberté de culte au-dessus des valeurs de la République, offrir l'espace public à l'expression contrastée des idéaux religieux, préférer la morale religieuse à celle que chaque citoyen, libre de conscience, définit pour
lui-même.
C'est le retour du religieux au sommet de l'Etat.
Pourrait-il à nouveau pénétrer nos institutions, nos écoles, notre espace public ?
La loi de séparation des églises et de l'Etat avait jusqu'à présent évité ce retour par la forme
de tolérance et de conciliation qui avait présidé à son élaboration.
Les discours récents présagent-ils une offensive gouvernementale pour réviser la loi dans une
forme qui favoriserait la promotion des religions ?
J.P.
Dans leurs discours respectifs, se sont fait écho les notions liées à ce qu'ils appellent l'un et
l'autre la 'laïcité positive'.
Rappelons en effet que le qualificatif accolé à 'laïcité' est une création de Benoît XVI lui-même :
« Un état sainement laïc devra logiquement reconnaître un espace dans sa législation à cette dimension fondamentale de l'esprit humain (le 'sens religieux '). Il s'agit en réalité d'une 'laïcité positive ' qui garantisse à tout citoyen le droit de vivre sa foi religieuse avec une liberté authentique y compris dans le domaine public. » (message du 11 octobre 2005 adressé par le Pape au président du Sénat italien Marcello Fera.)
Le clergé qui, en France, s'était à notre grande satisfaction approprié le concept de laïcité, le redéfinit à présent, sous l'égide papale, en l'opposant aux laïques eux-mêmes. Le consensus laïque français forgé par un siècle de cohabitation, sous la protection des articles de la loi de 1905, cohabitation dans l'espace public des citoyens, clercs et non clercs, croyants et non croyants, ce consensus pourrait ainsi être brisé.
Il s'agit de toute évidence d'une volonté de retour à la confessionnalisation de l'espace public.
Et l'Etat français encourage cette régression, en déclarant vouloir élever la liberté de culte au-dessus des valeurs de la République, offrir l'espace public à l'expression contrastée des idéaux religieux, préférer la morale religieuse à celle que chaque citoyen, libre de conscience, définit pour
lui-même.
C'est le retour du religieux au sommet de l'Etat.
Pourrait-il à nouveau pénétrer nos institutions, nos écoles, notre espace public ?
La loi de séparation des églises et de l'Etat avait jusqu'à présent évité ce retour par la forme
de tolérance et de conciliation qui avait présidé à son élaboration.
Les discours récents présagent-ils une offensive gouvernementale pour réviser la loi dans une
forme qui favoriserait la promotion des religions ?
J.P.
mardi 2 décembre 2008
Lois
Lois laïcité
Constitution d'Anderson -1722
(...) Les Maçons étaient tenus dans chaque pays d'être de la religion de ce pays ou de cette nation (...), il est cependant considéré comme plus expédient de seulement les astreindre à cette religion où tous les hommes sont d'accord, laissant à chacun ses propres opinions ; à savoir être des hommes d'honneur et de probité. Par suite de quoi la Maçonnerie devient le centre d'union et le moyen de nouer une véritable amitié parmi des personnes qui n'auraient pu que rester perpétuellement distantes.(... )
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen - 26 août 1789
Art. 10 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur
manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.
Art. 11 - La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus
précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ; sauf à
répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.
Loi Falloux sur les établissements du primaire et du secondaire - 15 mars 1850 Art. 69 - Les établissements libres peuvent obtenir des communes, des départements ou de l'Etat, un local et une subvention, sans ue cette subvention puisse excéder un dixième des dépenses annuelles de l"tablissement. Les conseils académiques sont appelés à donner leur avis préalable sue l'opportunité de ces subventions
Commune de Paris - 1871
Art. 1 - L'Eglise est séparée de l'Etat
Art. 2 - Le budget des cultes est supprimé.
Art. 3 - Les biens appartenant aux congrégations religieuses sont déclarés propriété nationale.
Art. 4 - L'instruction rimaire est laïque, gratuite et obligatoire.
Art. 5 - Garçons et filles se retrouveront à égalité de formation aussi bien pour leurs études
primaires que secondaires
Loi Laboulaye- 12 juil 1875
Art. 1 - L'enseignement supérieur est libre.
Constitution du G.O.D.F. -1877
Art 1er — (...) La Franc-Maçonnerie a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des
autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience.
Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de
l'appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique.
(Ce texte précise que si le Grand Orient de France se refuse à toute affirmation dogmatique, ce n'est nullement
pour limiter la liberté de pensée et de conscience de ses membres ; c'est, au contraire, pour garantir cette liberté
et leur permettre, de croire à des dogmes si cela leur plaît, ou de ne croire à aucun dogme s'ils le préfèrent.)
Loi Jules Ferry sur l'instruction publique obligatoire - 28 mars 1882
Art. 1 - L'enseignement primaire comprend : l'instruction morale et civique ;(...) la
musique ; la gymnastique.
Pour les garçons, les exercices militaires. Pour les filles, les travaux à l'aiguille.
Art. 2 - Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine en outre du dimanche,
afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants l'instruction
religieuse en dehors des édifices scolaires.
Loi Goblet sur l'organisation de l'enseignement primaire - 30 oct 1886 Art. 2 - Les établissements d'enseignement primaire de tout ordre peuvent être publics, c'est-à-dire fondés par l'Etat, les départements ou les communes ; ou privés, c'est-à-dire fondés et entretenus par des particuliers ou des associations. (...)
Art. 17 - Dans les écoles publiques de tout ordre, l'enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque.
Loi de séparation des Eglises et de l'Etat -- 9 déc 1905
Article Premier. - La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice
des cultes (...)
Art. 2. - La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. (...)
Art. 4 -(...) les biens (...) du culte seront (...) transférés (...) aux associations qui, en se
conformant aux règles d'organisation générale du culte dont elles se proposent d'assurer
l'exercice, se seront légalement formées (...)
Déclaration universelle des droits de l'homme ~ 1948
Préambule -(...) Considérant que (...) l'avènement d'un monde où les êtres humains seront
libres de parler et de croire (...) a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
Art. 18 - Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit
implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par
l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Art. 19 - Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression ; ce qui implique le droit
de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans
considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que
ce soit.
Constitution de la Vème République - 4 oct 1958
Art. 2 - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. (...)
Loi Debré sur les rapports entre l'Etat et les établissts d'enseignemt privé - 31 déc 1959
Art. !-(...) L'Etat proclame et respecte la liberté de l'enseignement et en garantit l'exercice
aux établissements privés régulièrement ouverts.
Il prend toute dispositions utiles pour assurer aux élèves de l'enseignement public la liberté
des cultes et de l'instruction religieuse.(... )
L'établissement (privé), tout en conservant son caractère propre, doit donner cet enseignement
dans le respect total de la liberté de conscience. Tous les enfants, sans distinction d'origine,
d'opinions ou de croyances, y ont accès.
Loi Savary sur l'enseignement supérieur - 26 janv 1984
Le service public de l'enseignement supérieur est laïc et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ; il tend à l'objectivité du savoir ; il respecte la liberté des opinions. Il doit garantir à l'enseignement et à la recherche leurs possibilités de libre développement scientifique, créateur et critique.
Loi sur le foulard - 2004
Traité de Lisbonne ~ 2008
Constitution d'Anderson -1722
(...) Les Maçons étaient tenus dans chaque pays d'être de la religion de ce pays ou de cette nation (...), il est cependant considéré comme plus expédient de seulement les astreindre à cette religion où tous les hommes sont d'accord, laissant à chacun ses propres opinions ; à savoir être des hommes d'honneur et de probité. Par suite de quoi la Maçonnerie devient le centre d'union et le moyen de nouer une véritable amitié parmi des personnes qui n'auraient pu que rester perpétuellement distantes.(... )
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen - 26 août 1789
Art. 10 - Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur
manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.
Art. 11 - La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus
précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ; sauf à
répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.
Loi Falloux sur les établissements du primaire et du secondaire - 15 mars 1850 Art. 69 - Les établissements libres peuvent obtenir des communes, des départements ou de l'Etat, un local et une subvention, sans ue cette subvention puisse excéder un dixième des dépenses annuelles de l"tablissement. Les conseils académiques sont appelés à donner leur avis préalable sue l'opportunité de ces subventions
Commune de Paris - 1871
Art. 1 - L'Eglise est séparée de l'Etat
Art. 2 - Le budget des cultes est supprimé.
Art. 3 - Les biens appartenant aux congrégations religieuses sont déclarés propriété nationale.
Art. 4 - L'instruction rimaire est laïque, gratuite et obligatoire.
Art. 5 - Garçons et filles se retrouveront à égalité de formation aussi bien pour leurs études
primaires que secondaires
Loi Laboulaye- 12 juil 1875
Art. 1 - L'enseignement supérieur est libre.
Constitution du G.O.D.F. -1877
Art 1er — (...) La Franc-Maçonnerie a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des
autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience.
Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de
l'appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique.
(Ce texte précise que si le Grand Orient de France se refuse à toute affirmation dogmatique, ce n'est nullement
pour limiter la liberté de pensée et de conscience de ses membres ; c'est, au contraire, pour garantir cette liberté
et leur permettre, de croire à des dogmes si cela leur plaît, ou de ne croire à aucun dogme s'ils le préfèrent.)
Loi Jules Ferry sur l'instruction publique obligatoire - 28 mars 1882
Art. 1 - L'enseignement primaire comprend : l'instruction morale et civique ;(...) la
musique ; la gymnastique.
Pour les garçons, les exercices militaires. Pour les filles, les travaux à l'aiguille.
Art. 2 - Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine en outre du dimanche,
afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants l'instruction
religieuse en dehors des édifices scolaires.
Loi Goblet sur l'organisation de l'enseignement primaire - 30 oct 1886 Art. 2 - Les établissements d'enseignement primaire de tout ordre peuvent être publics, c'est-à-dire fondés par l'Etat, les départements ou les communes ; ou privés, c'est-à-dire fondés et entretenus par des particuliers ou des associations. (...)
Art. 17 - Dans les écoles publiques de tout ordre, l'enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque.
Loi de séparation des Eglises et de l'Etat -- 9 déc 1905
Article Premier. - La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice
des cultes (...)
Art. 2. - La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. (...)
Art. 4 -(...) les biens (...) du culte seront (...) transférés (...) aux associations qui, en se
conformant aux règles d'organisation générale du culte dont elles se proposent d'assurer
l'exercice, se seront légalement formées (...)
Déclaration universelle des droits de l'homme ~ 1948
Préambule -(...) Considérant que (...) l'avènement d'un monde où les êtres humains seront
libres de parler et de croire (...) a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
Art. 18 - Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit
implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par
l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Art. 19 - Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression ; ce qui implique le droit
de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans
considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que
ce soit.
Constitution de la Vème République - 4 oct 1958
Art. 2 - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. (...)
Loi Debré sur les rapports entre l'Etat et les établissts d'enseignemt privé - 31 déc 1959
Art. !-(...) L'Etat proclame et respecte la liberté de l'enseignement et en garantit l'exercice
aux établissements privés régulièrement ouverts.
Il prend toute dispositions utiles pour assurer aux élèves de l'enseignement public la liberté
des cultes et de l'instruction religieuse.(... )
L'établissement (privé), tout en conservant son caractère propre, doit donner cet enseignement
dans le respect total de la liberté de conscience. Tous les enfants, sans distinction d'origine,
d'opinions ou de croyances, y ont accès.
Loi Savary sur l'enseignement supérieur - 26 janv 1984
Le service public de l'enseignement supérieur est laïc et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ; il tend à l'objectivité du savoir ; il respecte la liberté des opinions. Il doit garantir à l'enseignement et à la recherche leurs possibilités de libre développement scientifique, créateur et critique.
Loi sur le foulard - 2004
Traité de Lisbonne ~ 2008
lundi 1 décembre 2008
Quelques citations: Laïcité
Napoléon-fév 1804
Prétend-on que je gouverne avec succès un peuple dont les consciences seraient soumises à la direction de chefs ecclésiastiques ennemis de l'ordre actuel ?(...).!! faut que j'arrache les catholiques de France à des évêques qui, de Vienne, de Londres, de Madrid, contrarient le gouvernement républicain jusque dans l'intérieur des familles
Gambetta - 27 sept 1872
Quant à la religion, je n'en parle pas. Cela est un domaine en dehors de la politique... Allez dans vos Temples, priez, je ne vous connais pas. Ce que je demande, c'est la liberté égale pour vous et pour moi, pour ma philosophie comme pour votre religion, pour ma liberté de penser comme pour votre liberté de pratiquer. Ne dites donc pas que nous sommes les ennemis de la religion, puisque nous la voulons assurée, libre et inviolable.
Guy Coq-sept 1995
Que Salman Rushdie n'ait pas le droit de se promener sur les boulevards parisiens ou de parler en France dans une réunion publique ; qu'en République tchèque on soit contraint de gommer tout nom sur l'édition, quasi clandestine des versets sataniques, ces faits sont autant de preuves que la démocratie, la laïcité, l'Etat de droit et les libertés sont en train de mourir en Europe, à moins d'un sursaut des amis de la liberté.
Dominique Noguez - 11 déc 2003
La laïcité n'est pas la tolérance. La laïcité est abstention, neutralité, espace sans rien dé
manifesté et qui agresse : il n'y a donc rien à tolérer. Tolérer, c'est autre chose : c'est subir
une agression en faisant comme si on ne la subissait pas.(... ) La laïcité, c'est un espace de
paix où l'on entre sans armes ; la tolérance, c'est lorsque tout le monde a des armes,
généralement légères, mais s'abstient de les utiliser.(...)
Il y a incompatibilité de la laïcité avec la notion de signe religieux ou, plus généralement, de
signe d'appartenance, car que signifient ces signes ? Ils disent aux autres, et d'abord à
l'éducateur : « Trop tard : mon opinion est faite. Vous pourrez toujours essayer de m'en faire
changer, voire simplement de me faire connaître d'autres points de vue ou de me montrer une
autre façon de poser le problème, vous perdrez votre temps. »(...)
Un parallèle est à établir entre le caractère secret des opinions politiques dans les bureaux de
vote (isoloir), qui permet d'éviter les pressions et garantit la liberté de choix.
Henri Pena-Ruiz - 2004
Le clergé d'une religion particulière n'est pas contesté, tant qu'il se contente d'administrer les choses de la foi pour ceux qui lui reconnaissent librement un tel rôle. Mais dès qu'il entend exercer un pouvoir sur l'ensemble des hommes, et capter à son profit la puissance publique ou tenir d'elle des privilèges reconnus, il fait violence à ceux qui ont d'autres options spirituelles, qu'il s'agisse d'une autre religion, d'un humanisme athée ou agnostique.
Jacques Ralite - mars 2005
Je ne suis pas prêt d'abandonner l'idée laïque, mais non laïcarde. C'est ce qu'illustre très bien cette phrase de Marc Bloch que j'ai toujours derrière moi, dans mon bureau : « Quel pauvre cœur que celui qui ne serait pas autorisé à avoir plus d'une tendresse ». La laïcité c'est une forme de tendresse.
Prétend-on que je gouverne avec succès un peuple dont les consciences seraient soumises à la direction de chefs ecclésiastiques ennemis de l'ordre actuel ?(...).!! faut que j'arrache les catholiques de France à des évêques qui, de Vienne, de Londres, de Madrid, contrarient le gouvernement républicain jusque dans l'intérieur des familles
Gambetta - 27 sept 1872
Quant à la religion, je n'en parle pas. Cela est un domaine en dehors de la politique... Allez dans vos Temples, priez, je ne vous connais pas. Ce que je demande, c'est la liberté égale pour vous et pour moi, pour ma philosophie comme pour votre religion, pour ma liberté de penser comme pour votre liberté de pratiquer. Ne dites donc pas que nous sommes les ennemis de la religion, puisque nous la voulons assurée, libre et inviolable.
Guy Coq-sept 1995
Que Salman Rushdie n'ait pas le droit de se promener sur les boulevards parisiens ou de parler en France dans une réunion publique ; qu'en République tchèque on soit contraint de gommer tout nom sur l'édition, quasi clandestine des versets sataniques, ces faits sont autant de preuves que la démocratie, la laïcité, l'Etat de droit et les libertés sont en train de mourir en Europe, à moins d'un sursaut des amis de la liberté.
Dominique Noguez - 11 déc 2003
La laïcité n'est pas la tolérance. La laïcité est abstention, neutralité, espace sans rien dé
manifesté et qui agresse : il n'y a donc rien à tolérer. Tolérer, c'est autre chose : c'est subir
une agression en faisant comme si on ne la subissait pas.(... ) La laïcité, c'est un espace de
paix où l'on entre sans armes ; la tolérance, c'est lorsque tout le monde a des armes,
généralement légères, mais s'abstient de les utiliser.(...)
Il y a incompatibilité de la laïcité avec la notion de signe religieux ou, plus généralement, de
signe d'appartenance, car que signifient ces signes ? Ils disent aux autres, et d'abord à
l'éducateur : « Trop tard : mon opinion est faite. Vous pourrez toujours essayer de m'en faire
changer, voire simplement de me faire connaître d'autres points de vue ou de me montrer une
autre façon de poser le problème, vous perdrez votre temps. »(...)
Un parallèle est à établir entre le caractère secret des opinions politiques dans les bureaux de
vote (isoloir), qui permet d'éviter les pressions et garantit la liberté de choix.
Henri Pena-Ruiz - 2004
Le clergé d'une religion particulière n'est pas contesté, tant qu'il se contente d'administrer les choses de la foi pour ceux qui lui reconnaissent librement un tel rôle. Mais dès qu'il entend exercer un pouvoir sur l'ensemble des hommes, et capter à son profit la puissance publique ou tenir d'elle des privilèges reconnus, il fait violence à ceux qui ont d'autres options spirituelles, qu'il s'agisse d'une autre religion, d'un humanisme athée ou agnostique.
Jacques Ralite - mars 2005
Je ne suis pas prêt d'abandonner l'idée laïque, mais non laïcarde. C'est ce qu'illustre très bien cette phrase de Marc Bloch que j'ai toujours derrière moi, dans mon bureau : « Quel pauvre cœur que celui qui ne serait pas autorisé à avoir plus d'une tendresse ». La laïcité c'est une forme de tendresse.
jeudi 14 février 2008
Traité de Lisbonne
l’UE n'intervient pas dans le choix de relation Eglise/Etat Nouveauté : elle reconnaît les églises et associations confessionnelles ou non, « leur identité et leur contribution spécifique » au projet européen. Mais reconnaît aussi les associations. Toutes ces entités pourront dialoguer avec les institutions.
Article 16C
1. L'Union respecte et ne préjuge pas du statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les églises et les associations ou communautés religieuses dans les États membres.
2. L'Union respecte également le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les organisations philosophiques et non confessionnelles.
3. Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l'Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces églises et organisations.
Article 16C
1. L'Union respecte et ne préjuge pas du statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les églises et les associations ou communautés religieuses dans les États membres.
2. L'Union respecte également le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les organisations philosophiques et non confessionnelles.
3. Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l'Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces églises et organisations.
lundi 31 décembre 2007
Pays de L'UE - Historique
1958 : Europe des Six (pays fondateurs)
Allemagne choix de chaque Land ?
Belgique 2
France 3
Italie
Luxembourg
Pays-Bas 2
1973 : Europe des Neuf
Danemark
Irlande
Royaume-Uni mix 1 et 2 ?
1981 : Europe des Dix
Grèce 1
1986 : Europe des Douze
Espagne
Portugal 3
1995 : Europe des Quinze
Autriche 2 ?
Suède
Finlande
2004 : Europe des Vingt-cinq
Chypre
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Malte
Pologne 3
Slovaquie
Slovénie 3
République tchèque
2007 : Europe des Vingt-sept
Bulgarie
Roumanie
Allemagne choix de chaque Land ?
Belgique 2
France 3
Italie
Luxembourg
Pays-Bas 2
1973 : Europe des Neuf
Danemark
Irlande
Royaume-Uni mix 1 et 2 ?
1981 : Europe des Dix
Grèce 1
1986 : Europe des Douze
Espagne
Portugal 3
1995 : Europe des Quinze
Autriche 2 ?
Suède
Finlande
2004 : Europe des Vingt-cinq
Chypre
Estonie
Hongrie
Lettonie
Lituanie
Malte
Pologne 3
Slovaquie
Slovénie 3
République tchèque
2007 : Europe des Vingt-sept
Bulgarie
Roumanie
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